Congress Keynotes

Communication santé grand public : une place à prendre !

Sur Internet, 1 recherche sur 20 concerne la santé

Ce n’est pas un scoop, cela fait maintenant des années que la santé est en tête des sondages lorsque l’on interroge les citoyens sur leurs préoccupations quotidiennes.

Une enquête menée auprès des 28 états membres à la demande de la Commission Européenne1 (dans le cadre du Plan d’Action 2012-2020 pour le développement de l’e-santé) avait pour objectif d’évaluer dans quelle mesure les européens utilisent déjà internet pour gérer leur santé et d’identifier les freins potentiels à l’adoption de la e-santé.

Selon cette étude, près de 80% des 15-39 ans utilisent internet pour rechercher des informations santé ! L’objet des recherches porte sur des informations générales en vue d’améliorer la santé, et des informations relatives à un état de santé spécifique, notamment la recherche d’identification de symptômes. 

Mais ce n’est pas tout, les informations glanées sur internet ont un réel impact sur le parcours de santé des internautes, l’enquête mettant en lumière que 40% d’entre eux prennent rendez-vous avec un médecin après s’être informés, et 35% prennent des mesures d’auto-médication ou de changement dans leur hygiène de vie.

Plus que jamais désireux de comprendre et de tenter de maîtriser sa santé, hyper-connecté, le patient est acteur à part entière de sa santé. Mais auprès de qui va-t-il chercher l'information ?

La fiabilité des sources médicales : un enjeu majeur non résolu

Presse et sites internet santé grand public, blogs et forums dédiés, réseaux sociaux, organismes de santé officiels, applications mobiles dédiées et associations de patients constituent les principales sources du lecteur en quête d’information. Où sont les sociétés savantes ? Elles n’apparaissent pas dans le classement : leur place reste à prendre !

Le médecin évolue clairement dans une société d’information et de communication. Si la Charte Européenne d’Ethique Médicale interdit strictement le recours des médecins à la publicité, elle encourage très nettement les médecins à informer le grand public, dans la mesure où les informations reposent sur des données objectives : « La communication doit être prudente, précise, claire et conforme aux données actuelles de la science » complète-t-elle.

La fiabilité des sources internet est variable, le médecin, et par-delà lui, sa société savante, restent les sources de référence pour lutter contre les informations approximatives, subjectives ou commerciales qui foisonnent sur internet et dans les publications grand public et qui créent de la confusion chez le patient. 

Une mission au cœur des enjeux de santé publique qui concerne aussi bien le développement de la prévention que du dépistage précoce de certaines maladies, et pourtant une place laissée vacante par les sociétés savantes… que les GAFA n’hésitent pas à prendre ! 

Lancé en 2015, le « Knowledge Graph» de Google est un module qui affiche des informations santé « fiables » dans un espace dédié de la page de recherche lorsqu’un internaute effectue une recherche. Google s’est associé à des médecins et a fait entre autre appel à la Mayo Clinic pour compiler l’information disponible sur le web et valider sa qualité. Depuis 2016, l’outil permet même à Google d’aider l’internaute à identifier sa pathologie à partir de symptômes qu’il saisit dans le moteur de recherche.

Congrès et publications scientifiques, au cœur de l’activité de la société savante, sont de puissants outils au service de la communauté des soignants. Dès lors, comment créer un discours adapté, compréhensible et utile pour le grand public ? Permettre au grand public d’accéder à une information médicale éthique, fiable et claire est un challenge qu’il est tout à fait possible de relever.

 

Comment faire ?

Selon Danielle Maloubier, présidente de l’agence de presse parisienne PRPA spécialisée en communication santé depuis plus de 25 ans et qui gère les relations media d’institutionnels, d’industriels et d’associations de patients :

« Les facteurs clefs de succès d’une communication grand public réussie sont basés sur des objectifs de communication clairement définis par l’émetteur  et qui s’inscrivent dans une véritable stratégie. Les informations justes et validées doivent apporter du contenu nouveau, des perspectives et concerner la santé du grand public avec un discours adapté, pédagogique, illustré et pratique. Il faut également veiller à s’entourer de porte-paroles reconnus et disponibles pour répondre aux médias ainsi que d’exemples concrets d’expériences cliniques et de patients. »

Chaque prise de parole peut avoir un rayonnement multicanal : médias professionnels et grand public (magazines, quotidiens nationaux et régionaux, portails internet, radio, TV) ainsi que sur les réseaux sociaux. Dans ce cas, l’appel à une agence peut s’avérer très utile pour sécuriser et  optimiser son exposition médiatique et activer les bons réseaux de journalistes et influenceurs.

Le discours peut aussi passer par des contenus directement gérés par la société savante, et là aussi, la clef d’une prise de parole réussie est de se mettre au service des attentes du public :

  • Quelles informations recherche-t-il ?
  • Comment puis-je lui être le plus utile possible ?
  • L’information que je lui fournis est-elle pertinente ? digeste à lire ? compréhensible ?
  • Des pistes d’actions sont-elles proposées ?

Pour de nombreux organismes et sociétés savantes, devenir référent de la discipline auprès des médias grand public peut devenir un enjeu de taille en permettant de se faire entendre de façon plus régulière auprès de nouvelles audiences et en contribuant à leur rayonnement.

Cela renforce également la perception d’acteur référent auprès d’autres publics comme les institutions et autres acteurs politiques.

Si vous voulez en savoir plus et initier une action de communication grand public avec votre société savante, notre agence de presse PrPa est à votre disposition.

 

1. Flash Eurobarometer 404, EU Commission, Summary. Un enquête conduite par TNS Political & Social

 

Article écrit avec la collaboration de :

Danielle Maloubier
Présidente
Agence PrPa